La commune de Doué-en-Anjou souhaite pour le mandat 2020-2026 mettre l’accent sur les enjeux de transition environnementale afin que la thématique de la mobilité et des déplacements soit davantage prise en compte. Afin de répondre à ces enjeux de mobilité, la route de Montreuil, longue de 2,4 km et marquant l’entrée sud-est de la commune, va faire l’objet d’une requalification complète pour la sécuriser, la verdir et la rendre plus accessible aux différents usages (vélos, piétons, voitures…). Des travaux prévus en quatre phases, une par an d’ici à 2026, pour un budget estimé à quatre millions d’euros.
Le projet : sécuriser, aménager, végétaliser
Tous ceux qui ont déjà emprunté la route de Montreuil ont expérimenté ce paradoxe : la route est située en ville donc limitée à 50 km/h, mais la ligne droite qu’elle dégage donne plutôt envie d’accélérer que de ralentir. « La morphologie de la route n’est plus adaptée » confirme Michel Delphin, maire délégué de Doué-la-Fontaine. « Nous avons besoin de limiter la vitesse sur cet axe et d’y faire de la place pour les différents usages et mobilités. »
Une cohabitation pacifiée
Sans renier la place de la voiture, les travaux prévoient ainsi la mise en place de cheminements piétons et cyclables agréables, efficaces et sécurisés pour desservir à pied ou à vélo le collège Saint-Joseph, l’école de Douces, les équipements touristiques (le Mystère des Faluns, les Perrières, Troglodytes et sarcophages…), sportifs (salle Drann) ainsi que la zone d’activité de la Saulaie. La commune souhaite par ce biais promouvoir la mobilité durable, dans un souci de respect de l’environnement et d’adaptation aux enjeux climatiques, tout en améliorant le cadre de vie. La rénovation de la route de Montreuil est ainsi l’un des trois principaux projets du schéma des mobilités de la commune.
Des essences adaptées aux contraintes
« C’est aussi une route très minérale » poursuit Jacques Conchon, adjoint aux espaces publics et espaces verts. « Nous avons voulu dans le projet intégrer quelques poumons verts, pour végétaliser mais aussi désimperméabiliser les surfaces afin de mieux irriguer les sols et limiter les réverbérations durant l’été. » Le projet a dû pour cela tenir compte des obligations techniques de réseau et des contraintes environnementales. « Les végétaux choisis auront une rusticité adaptée au territoire, seront capables de supporter un manque d’eau et auront de préférence un feuillage persistant, afin que l’arrosage et l’entretien soient réduits au minimum » souligne ainsi Claire Petit, chargée du projet chez UrbaTerra, le cabinet responsable de la maîtrise d’œuvre du chantier. Massifs de vivaces, haies vives, noues, plantes méditerranéennes seront donc privilégiés. La différence de rendu avec la route existante sera marquée, renforçant ainsi l’esthétique de l’entrée de ville.
Une importante concertation
Avant d’être défini, le projet a fait l’objet d’une importante concertation, notamment avec les riverains. Deux diagnostics en marchant ont été proposés au printemps dernier, ainsi que des ateliers de coconstruction du projet et des permanences avec le cabinet UrbaTerra. « Les ateliers ont réuni entre 60 et 80 personnes et lors des permanences, une trentaine d’habitants ont fait part de leurs doléances et observations techniques, qui ont été prises en compte autant que possible » rappelle Michel Delphin. Le comité local consultatif de Doué-la-Fontaine a également été sollicité à plusieurs reprises pour suivre l’évolution du dossier et formuler ses recommandations.
Des travaux sur 4 ans
La rénovation globale de la route de Montreuil est divisée en quatre tranches de travaux. Une tranche sera menée par année, en commençant en septembre 2023 par le tronçon menant de la place du champ de foire à la rue de Douces.
Déroulement de la première phase
La première tranche s’étendra sur 12 mois avec un début des travaux le 18 septembre et une fin courant octobre 2024.
La maîtrise d’œuvre des travaux de requalification de la route de Montreuil est assurée par le cabinet UrbaTerra Angers. Les travaux sont réalisés par l’entreprise TPPL Saumur en groupement avec les Artisans Paysagistes pour un montant total de 2 807 230,80€ HT. L’entreprise TPPL a notamment été retenue pour sa variante environnementale de retraitement de chaussée en place à l’émulsion de bitume permettant de diminuer ainsi de façon drastique les émissions de C02.